Courtney Entner, coordinatrice des services communautaires de la bibliothèque a pris le temps de me faire le récit d’un événement organisé pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’an dernier, à la bibliothèque publique de Spruce Grove. Avec son autorisation, je vous partage ses mots (traduits de l’anglais) : « Il s’agissait d’une soirée de partages et de vérités qui incitaient à la réflexion pour aller de l’avant et réparer les torts infligés aux Premières nations du Canada.
– L’événement a commencé avec Ted et Alexis Wright qui ont chanté et joué des instruments de musique pendant que les invités s’installaient (dans le hall d’entrée, une prière était récitée avec cérémonie de purification par la fumée).
– Ensuite, des spectacles de la danse du cerceau, de la danse de la robe à clochettes (Shiibaashka’igan – la robe à clochettes est une robe sacrée et une tradition de danse des femmes Anishinaabe) et de la danse de châle de fantaisie ont eu lieu en plus d’une autre danse traditionnelle exécutée par une mère et son enfant.
– Deux aînés ont parlé de leurs souvenirs personnels des pensionnats.
– Intervenants invités : Tracy Friedel, présidente de la communauté Métisse du lac Sainte-Anne ; Jeff Acker, maire de Spruce Grove ; Allan Gamble, maire du comté de Parkland.
– Holy Angels : Le court métrage documentaire de Jay Cardinal Villeneuve Retour àHoly Angels retrace de façon percutante l’histoire coloniale du Canada au moyen d’images impressionnistes et du langage fragmentaire d’une enfant, feu Lena Wandering Spirit, qui se trouve, comme plus de 150000 enfants autochtones, soustraite à sa famille et envoyée au pensionnat. Villeneuve rencontre Lena alors qu’il travaille comme vidéaste à la Commission de vérité et réconciliation. Filmé avec une farouche détermination à révéler le passé, mais aussi à tourner la page, Retour à Holy Angels témoigne de la résilience d’un peuple qui a su trouver des moyens de guérir et de revenir aux sources.- Holy Angels, avec feu Lena Wandering Spirit, de Fort Chipewyan (Alberta), l’un des 150 000 enfants autochtones envoyés dans les pensionnats.
– Deux invités ont partagé leurs histoires personnelles sur les pensionnats et la rafle des années 60.
– Dianne Meili, présidente de la Skydancer Indigenous Culture Society, a donné 215 coups de tambour en l’honneur des enfants retrouvés au pensionnat indien de Kamloops.
– À la fin de l’événement, les invités ont pris des engagements personnels en faveur de la réconciliation. Du thé, de l’eau infusée aux fruits et de la banique ont été servis dans le hall d’entrée où tout le monde s’est rassemblé.
L’événement, bien qu’émouvant et déchirant, a démontré la résilience et la force de la communauté autochtone canadienne. Cet événement a symbolisé la résurgence de la culture autochtone canadienne et l’importance extrême de la consolidation des relations entre les peuples autochtones et non autochtones dans la région des trois communautés (ville de Spruce Grove, ville de Stony Plain et comté de Parkland).
*Les invités, qui le désiraient, pouvait bénéficier du soutien émotionnel qu’offrait Ruth Linklater, aînée de la communauté des Premières Anishinaabe Couchiching, en plus des ressources numériques et de la documentation papier.»
(Récit de Courtney Entner, coordinatrice des services communautaires de la bibliothèque publique de Spruce Grove)